Depuis tout petit, je suis un grand fan des chevaux. Ce fut d'abord le poney shetland du club d'à côté, puis les chevaux à la retraite à la ferme quand mes parents manquèrent d'argent. À l'école, je n'étais ce qu'on peut appeler un bon élève. Plutôt du côté des chauteurs, j'en payai tout de même le prix en redoublant ma quatrième.
J'enchainai avec des études pour devenir avocat, mais je me rendis vite compte que ce n'étais pas pour moi. Je galerais en examen puisque je passais mes journées à m'occuper de chevaux. J'arretai donc mes études pour me consacrer pleinement aux animaux qui me fascinaient. Je passai de manège en manège, essayant d'en trouver un qui me convenait, mais ce n'était jamais le cas. J'étais plutôt du genre difficle sur ce point. Je n'avais pas de cheval à moi, en changeant tout le temps d'endroit, je n'avais jamais l'occasion de me lier avec un. D'un côté ce ne fut pas plus mal puisque j'appris à monter nombre de chevaux différents.
C'est un jour de mai que je vis le prospectus de la Mala Suerte pour la première fois. J'en avais déjà entendu parler, mais que très brièvement. Je pris contact avec la direction et à la rentrée d'après, c'était dans la poche et je franchissais l'arche d'un pas décidé.